Dernier village au Chili: Punta Arenas,
dans la région des Magallanes (nommée d'après le célèbre
explorateur portugais: Ferdinand Magellan, qui a été le premier
européen dans la région – en 1520). Cette région est
complètement isolée du reste du Chili, la seule route qui part de
Punta Arenas s'en va vers... l'Argentine et ses habitants se
considèrent avant tout comme des Magallanicos (ensuite vaguement
comme des chiliens :-)). Historiquement, très 'à gauche', c'est la
population des Magallanes qui a élu un certain Salvador Allende au
congrès.
La région, très inhospitalière, n'a
commencé à intéresser les européens uniquement lorsque les
britanniques ont décidé que la pampa faisait un paturage parfait.
Encore aujourd'hui, plus d'un million de moutons sont élevés dans
ces plaines éventées.
Nous sommes d'ailleurs chanceux avec la
météo puisque la pluie qui tombait encore ce matin, s'est arrêtée
et le vent est également tombé, alors qu'il peut souffler ici
souvent jusqu'à 100km\h, au point que dans le village, les autorités
ont installé des cordes autour de la place principale et dans
certaines rues pour que les habitants puissent se tenir pour se
déplacer... La forme des rares arbres que nous avons vu ne trompe
pas: le vent souffle toujours d'ouest en est ici :-))
Nous nous arrêtons à Punta Arenas pour marcher dans la Pampa qui commence à se couvrir de fleurs si fragiles, presque invisibles...
Après une petite ballade, nous
atteignons la plage d'Otway sur laquelle les pingouins de Magellan
viennent pondre leur oeufs dans les dunes au début du mois de
novembre.
Les bébés naissent à la fin du mois de décembre et
toute la colonie repart fin février, à la fin de l'été austral.
C'est absolument extraordinaire
d'observer les couples se relayer pour, l'un garder les oeufs qui
sont enfouis dans le sable des dunes et l'autre aller se nourrir en
plongeant dans l'océan pacifique.
Nous avons vraiment une proximité
incroyable et une véritable chance de pouvoir les admirer dans leur
environnement naturel.
Le plus drôle c'est de les regarder
marcher en parade vers la plage. Leur démarche 'de pingouin' est
tellement rigide qu'ils en deviennent très maladroits lorsqu'il
s'agit de sauter ou descendre une petite pente... On a bien rit.
Émilie n'en revenait pas qu'ils
marchent VRAIMENT comme des pingouins :-)))
Dans la Pampa, nous observons d'autres
créatures vraiment inattendues...
Depuis le début de notre voyage le
long de la Patagonie, nous avons observés des oiseaux vraiment
différents de ceux de l'hémisphère nord: des mouettes à bec
rouge, des cygnes à têtes noires, des cormorans aux ailes damées noir et blanc, des mouettes
masquées (blanche avec un masque de zorro)... et le plus émouvant
a été de voir notre premier albatros : ce géant dont les ailes
l'empêchent de marcher... (pas de photo de l'albatros puisque fascinée par cette rencontre, je ne suis pas aller chercher mon appareil photo, mais en voici une de la mouette à bec rouge)
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