Nous voici dans le bus du retour vers la capitale du Cambodge: Phnom Penh. 6 heures de trajet et une arrivée cahotique dans une ville encore plus cahotique. Un peu comme Buenos Aires, c'est un mélange de ruines et de chantiers de construction. Tu sens que la ville a eu une gloire passée (beaucoup de batiments coloniaux) et en même temps, qu'elle est en train de se construire un avenir.
Christophe nous a cependant trouvé un petit havre très 'backpacker' dans cette ville à 38 degrés celcius!!!
A notre arrivée à Phnom Penh, notre
hostal nous avait envoyé un Tuk Tuk pour nous prendre au terminus de
bus. Le propriétaire du Tuk Tuk s'appellait Rata Nam et nous avons
immédiatement sympatisé avec lui.
C'est donc en sa compagnie que
nous avons décidé de visiter la ville: le marché Central, style Art déco; la promenade le long du Mékong; le Palais Royal...
Devant le Palais Royal |
Rata Nam achète des graines pour nourrir les pigeons avec les enfants |
Rata Nam a eu beaucoup le temps de nous
parler et nous avons, en sa compagnie, mieux pû comprendre les
réalités quotidiennes des cambodgiens de la capitale. Lui même a quitté son village pour venir travailler dans un magasin de meubles, puis il a 'loué' son tuk-tuk pendant 2 ans avant de pouvoir l'acheter. Il est maintenant un peu indépendant, mais, tout comme au Vietnam, ni l'école, ni les soins ne sont pris en charge par l'État, et sa femme ne travaille pas, alors il a attendu 9 ans avant d'avoir un deuxième enfant.
Signe devant l'entrée d'un Karaoké... L'ambiance à Phnom Penh est électrisante! |
Note: pour une fois, nous avions planifié un peu d'avance notre voyage en réservant notre billet de bus pour Siem Reap et quelle ne fût pas notre déception de devoir quitter si vite Phnom Penh, alors que Rata Nam nous proposait d'aller voir sa femme et sa fille et même de nous emmener, si on avait le temps, dans la maison de sa mère à la campagne. C'était une belle occasion manquée et nous prendrons garde de ne plus refaire cette erreur. Nous avions décidé au début de notre voyage de prendre le temps à chaque endroit, ne serait-ce que pour se laisser la chance de faire ce genre de rencontres.
Hanoumân: le roi des singes Héros du Ramayana Fidèle ami de Râma, il l'aide à vaincre le roi des démons Râvana, qui a enlevé Sitâ sa bien aimée. |
Nous avons profité de notre deuxième journée à Phnom Penh pour visiter le musée national du Cambodge qui regroupe beaucoup de statues trouvées sur le site d'Angkor. Cette visite nous aura permis de nous rafraichir la mémoire avec les divinités hindoues, ce qui n'est pas du luxe étant donné leur nombre: Vinshu, Ganesh, Shiva, Garuda, Naga, etc...
Pas de photos permises à l'intérieur... Liam admire les lotus...
Puis nous nous sommes promenés dans la ville pour voir la Poste Centrale, bâtiment colonial, la fabrique de glace ''Glacière d'Indochine'', installée par les français et qui encore aujourd'hui fournie de la glace 'potable' partout dans le pays - pour le plus grand plaisir des touristes! - et le fameux temple Wat Phnom.
Phnom Penh signifie la colline 'Phnom' de 'Penh': selon la légende, une vieille femme nommée Penh aurait trouvé sur le bord du fleuve 3 têtes de bouddha et aurait fait construire un petit temple sur la seule colline des environs. Autour de ce temple, ce serait bâti un village puis finalement la ville de Phnom Penh. Le temple est toujours là, au milieu de la ville, sur, en effet, la seule colline des environs :-)))
Après notre visite de la ville à 38 degrés celcius, la piscine est VRAIMENT la bienvenue ce soir. Demain, départ pour Siem Reap et la mythique Angkor Wat...
Note: généralement, les touristes viennent à Phnom Penh afin de visiter les 'killing fields' et la prison 21 - lieu de torture et d'emprisonnement pour les 'ennemis' des Khmers Rouge. Après avoir longuement discuté avec Christophe, nous avons décidé que ce lieu de mémoire devrait être réservé aux cambodgiens et que nous nous sentirions trop comme des voyeurs sur ces lieux. Nous avons, par contre, pris le temps de raconter l'histoire du Cambodge aux enfants en expliquant bien cette période de folie humaine :-(( Au cours du voyage, nous allons d'ailleurs découvrir la 'jovialité' contagieuse des cambodgiens. Sans jamais savoir si c'est MALGRÉ - ou À CAUSE - de ce qu'ils vont vécu comme horreur que ce peuple est aussi heureux de vivre... Nous avons été ABSOLUMENT charmés par cette joie de vivre et le sourire communicatif et foncièrement sincère des cambodgiens.
très sage décision pr la prison... j y suis allée et c'était horrible... juste horrible. je suis contente que vos enfants aient pas vu ca!
RépondreEffacer