jeudi 7 novembre 2013

La vallée sacrée des Incas

En arrivant hier, nous avons réservé une journée d'excursion avec notre chauffeur de taxi et son agence de voyage ambulante dans sa boite à gants :-). Nous allons visiter plusieurs sites de la vallée sacrée des Incas, dont Cusco est la porte d'entrée. Cusco était 'le centre du monde' des Incas, le 'nombril' de leur empire, et au centre du village se croisaient les deux routes principales qui reliaient tout l'empire.


Lorsque nous montons dans le bus, deux surprises nous attendent... Tout d'abord, nous rejoignons un groupe d'hispanophones et notre guide 'Jimmy' (les péruviens qui travaillent avec les touristes ont tous des noms pas très locaux: Freddy, Angie, Betty...) va nous faire toute la visite en espagnol puisque nous sommes les seuls 'ingles' du groupe. Ça va être comme un 'crash course' pour nous...
Ensuite, il ne reste que 2 places dans l'autobus, en conséquence, le chauffeur nous fait asseoir sur les strapontins à côté de lui. Au début, on est pas mal excités d'etre tout en avant, avec vue panoramique; mais c'est avant de découvrir la conduite péruvienne... et qu'il n'y a pas de ceinture de sécurité...


En quittant le quartier historique, c'est chouette de découvrir les autres quartiers de Cusco, plus populaires, avec les maisons en terre accrochées à flanc de montagne, les écoliers en uniformes et les chiens errants. Après un col, nous rentrons dans la vallée sacreé, au fond de laquelle coule la rivière Urubamba. 


C'est magnifique et nous aperçevons le chemin Inca qui rejoint Cusco au Machu Picchu en onze jours. Cette vallée est peuplée par des descendants des incas qui parlent toujours le quechua (langue imposée par les gouverneurs incas pour unifier toutes les provinces de l'empire Inca, qui avant l'arrivée des espagnols, s'étendait de l'Equador jusqu'en Argentine).


Bien vite, nous admirons nos premières terrasses incas (tout un symbole pour nous, occidentaux - on est super excités...) et mesurons vraiment la grandeur de cette civilisation. Nous réaliserons plus tard que la puissance de la feuille de coca y est pour beaucoup dans les constructions titanesques des incas :-))))



Notre premier arrêt est la cité inca de Pisac, un site archéologique encore en pleine activité: le cimetière de 12000 momies ne se visite pas puisque les archéologues y travaillent.


Notre guide nous explique la construction en trapèze des fenêtres et des portes pour maximiser la stabilité des constructions, surtout dans ces zones sismiques. 

Note: en montant sur le site, nous avons d'ailleurs franchit une 'faille géologique active', comme indiqué sur le panneau sur le bord de la route... un peu stressant :-)))  Et nous allons ensuite remarquer que les maisons actuelles des indiens de la vallée ont toujours des fenêtres et des portes en trapèze.


Notre guide nous explique ensuite l'ingéniosité de la construction des terrasses, constituées d'un fond de pierres plates couvert d'une couche de pierres concassées, qui conservent l'eau de pluie. Et le tout recouvert d'une bonne couche de terre cultivable et bordées d'un mur de pierres qui empêche l'érosion. Les terrasses ont donc un système d'irrigation intégré. La saison sêche durant 7 à 8 mois au Pérou et il est essentiel de conserver l'eau de pluie dans l'épaisseur de la terrasse.


Note: je suis pas mal fière de comprendre presque 90% de ce que dit notre guide en espagnol. Christophe, comme à Cuba, n'est pas du tout gené de parler fran-spanish, moi, je suis plus timide, mais je comprend pas mal bien (il y aura quelques ratés of course... mais cela fait partie du voyage!!)



Nous avons eu ensuite du temps libre pour explorer le site et nous décidons de grimper en haut de la partie 'village' du site. Voir la petite maison couverte de paille tout en haut sur la photo ci dessus.




La vue d'en haut est à couper le souffle, mais nous avons déjà eu pas mal le souffle coupé en montant et Émilie a presque abandonnée mais nous avons sortis les bonbons de coca quand la tête a commencé à tourner trop fort... Nous avons aussi pris de mega coup de soleil avec l'altitude: aaahhh les gringos :0))))


Nous descendons ensuite au village actuel de Pisac parce que c'est jour de marché. Nous avons une bonne heure pour y faire des emplettes et nous allons y négocier un chapeau brodé rouge, magnifique, pour Émilie ainsi que deux vestes en Alpaga pour les enfants (les nuits sont plutôt fraiches).




Dans la partie alimentaire du marché, nous observons les fruits et les légumes différents, les courges immenses, toutes les variétés de patates et également toutes les couleurs étonnantes des épis de mais (le plus étonnant étant le violet foncé). Les grains des épis sont géants et lorsque nous découvrons le pop corn péruvien: énorme lui aussi, sucré et délicieusement léger, nous nous offrons un gueuleton.


Nous traversons ensuite de nombreux village dans la vallée. On ne sait pas trop quoi regarder entre les femmes en habits colorés, les enfants sortant de l'école en petit groupe, les fleurs aux couleurs éclatantes, les maisons construites en briques de terres sêchées et décorés des symboles de la pacha mama (la terre mère), les boeufs tirant les charrues dans les champs de patates... et le tout, entouré de la cordillère des Andes aux sommets escarpés et parfois enneigés.




Au village d'Urumbamba, nous nous arrêtons pour manger à un buffet de cuisine péruvienne. Un peu touristique (avec un spectacle de flûte de pan :-) mais finalement très bon (avec beaucoup de fêves cuisinées de toutes les façons pour le plus grand plaisir d'Elsa). Nous goûtons à un ragout d'alpaga, dont la texture rappelle celle du boeuf, mais le goût est plus proche du foie – ou du caribou. Liam découvre une crème de mais et de poulet en lanières delicisio... il en prendra 4 portions. Buen Provencho!




En repartant, nous observons un match de soccer étonnant: les deux équipes sont constitués de femmes péruviennes en habit traditionnel. C'est à dire qu'elles jouent avec leur jupe noire à multiples jupons, leur fichu coloré sur les épaules et leur chapeau posés en cupcake... Très amusant. Mais nous avons bientôt réalisé ensuite que ces vêtements ne sont pas des attrape-touristes, mais bien leur tenue de tous les jours: les femmes andines (quechua) jouent au soccer, travaillent au champ et visitent le Machu Picchu toujours habillées comme cela.à

Note: tous les villages, même les plus pauvres, ont au moins un, voir deux, terrains de soccer en excellente condition (souvent herbe artificielle) avec des gradins. C'est incroyable à voir au milieu de maisons en terre et de boeufs labourant les champs.




Après le repas, nous sommes allés visiter le village d'Ollanyatambo. Le village a été construit en partie sur les terrasses laissés par les incas. C'est magnifique de voir les maisons posées sur les murs de grosses pierres. Les habitants utilisent également le systeme d'irrigation inca qui court au milieu du village.




En arrière du village, il y a encore des terrasses et au somment une des forteresse qui garde la vallée sacrée et son temple du soleil. C'est aujourd'hui un site de visite et nous montons courageusement au sommet avec notre guide.





La construction du temple du soleil a été interrompue par l'arrivée des conquistadors, en conséquence, nous observons seulement quelques immenses pierres plates mais la vue du sommet est magnifique (et nous apprenons là encore que la coca a permis de transporter ces immenses pierres d'une autre vallée – ils sont fous ces incas!).




Ensuite, nous redescendrons par un petit sentier à flanc de montagne, magnifique mais un peu trop escarpé pour Totof... 




Pour terminer la journée, nous nous arrêtons dans le village de Chinchero, pour assister à une démonstration de tissage. Les femmes quechua du village nous expliquent l'utilisation de toutes les plantes de la vallée et même des insectes vivant dans les cactus comme teinture naturelle. Les couleurs sont véritablement étonnantes. 



Cet arrêt nous permet également d'observer l'intérieur d'une maison typique, avec le foyer et les cochons d'inde gardés en dessous pour le souper du soir (on aperçcoit un peu de beige et doré en arrière des jambes de Liam)


De retour à notre hostal, nous découvrons que notre chambre a été nettoyée, les lits faits et que les habits sales que j'avais déposé dans une corbeille en osier / poubelle ont été jetés par la femme de ménage :-(((( Étant donné le peu d'habit que nous avons emporté, ça fait un choc!! Mais bon... une fois la panique passée, on réalise que ce sont des expériences de voyage... :-)))

Allez! Buenas noches. On a la tête pleine d'images magiques de cette vallée unique.

4 commentaires:

  1. Aaahhhh! Bien contente de vous retrouver dans ces magnifiques paysages!
    Anne

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  2. C'est magnifique tout ca!!! nous aussi étions allés à olaytaytambo pr essayer de rentre au macchu picchu sans payer en partant à l'aube, ms on s'est faits pincer. c est vrai que c est impressionant tt le système d'irrigation.
    nous avions pas fait la vallée de los indios et je réalise qu'on a manqué qqch de vraiment beau! comme quoi faut tjrs se laisser des choses pr une prochaine visite :O)
    et avec le linge jetté vs allez pvr acheter du linge local :O) j ai hâte de vs voir avec le suit traditionnel hahaaa!
    elle est très belle la photo d'emilie avec le mur inca en arrière plan!
    gros becs de val-david enneigée :O)
    jo

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  3. super voyage ! on en suivra les étapes sur le blog
    Bisous à vous quatre

    nicole et jacques

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