mercredi 13 novembre 2013

Les îles flottantes UROS

Ce matin, nous avions donné rendez-vous à Felix au port. Après une courte course en taxi vers une petite peninsule à l'extérieur de la ville, là ou les Uros stationnent leur barques de pêche pour aller vendre leurs poissons au marché (et pour les élèves du secondaire, aller à l'école à Puno), Felix nous laisse entre les mains de son fils, Javier, pour retourner à son travail sur le port.



Nous voici partis sur la partie peu profonde du Lac Titicaca, là ou pousse la Totora, le roseau avec lequel les Uros fabriquent leurs iles flottantes et leurs maisons (et traditionnellement leurs barques, mais maintenant ils utilisent des barques à moteur et les bâteaux en roseau sont pour les touristes)



Comme nous sommes en barque, nous arrivons vraiment par les petits canaux qu'utilisent les Uros pour aller pêcher. La pêche est leur unique moyen de subsistance, ils cultivent un tout petit peu sur leurs iles, mais c'est avec leurs poissons qu'ils font du troc à Puno. Maintenant, le tourisme leur permet d'avoir un peu de liquidité.






Javier nous fait faire un petit tour du village. Ici vivent environ 2000 indiens descendants des Uros et des Aymaras. Sur chaque île vivent environ 5 familles (grand-parents, parents, enfants et petits-enfants). Dans des temps plus anciens, tous les Uros vivaient sur une seule grande île. Les îles sont ancrées et attachées les unes aux autres, mais comme dirait Christophe, si tu te fâches avec ton voisin, tu enlèves tout simplement ton ancre... :-))





Un bâteau (catamaran) traditionnel, fabriqué uniquemement avec des roseaux.



Les indiens doivent ajouter des roseaux sêchés tous les 15 jours, surtout au centre de l'île qui a tendance à s'enfoncer dans l'eau. C'est un travail constant...


Ci-dessous, l'école maternelle et primaire, construite notamment grâce à l'argent du tourisme. Avant, encore même quand Felix était un enfant, les jeunes devaient partir étudier a Puno, ce qui coutait très chèr et en conséquence, peu d'élus.



Maison de forme traditionnelle. 


Nous retraversons le 'centre' du village (un grand rond d'îles) pour atteindre l'île de Felix et sa famille. Y vivent: la grand mère, Felix et sa femme et leurs 3 filles (+ 2 conjoints) et 2 fils. Une des fille a deux enfants et une est enceinte.



Chaque île possède traditionnellement une porte d'accueil et un belvédère (sur lequel seul Liam a osé monter)



La maison de la grand-mère


Le centre de l'île est un bassin constitué d'un filet de pêche, ils y gardent le produit de leur pêche pour la consommation ou la vente.


Christrophe a demandé à Javier si les Uros chassent aussi le canard, très nombreux dans les roseaux. Une photo ci dessous du plus beau qu'on ai vu: à bec bleu. Javier lui a donc montré le fusil (plutôt old style) qu'ils utilisent pour cela.



La Totora a également une partie comestible: le Chulio. Une partie blanche, qui pousse très proche de la racine et qui goûte la carrotte d'après Émilie :-)))


Javier nous explique la construction d'une île. Au moment de la saison des pluies, le niveau du lac augmente énormément et à cette période les racines des 'Totora' se détachent du fond du lac (ce sont les gros carrés de terre noires sur la photo ci-dessous) et flottent à la surface (ce sont des bouées naturelles). Les Uros en font la base de leur ile en y plantant des pieux de bois et en les fixant ensemble avec des cordes (faites avec de la totora sêchée et tissée). Les roseaux qui poussent dessus vont sêcher et former la base de l'île. Par dessus on ajoute des couches de roseaux qui vont être régulièrement changés. Sous les maisons, les Uros fabriquent une 'fondation' en roseaux tressés serrés, qui reste sêche en surface de l'île.


Francesca, la maman de Javier (femme de Felix) vit maintenant bien évidemment du tourisme. Javier est pêcheur et étudiant. Felix est pêcheur et travaille au port. Elle nous propose d'acheter un de ses tissages. Ce n'était pas forcément dans nos plans, mais l'argent va aller directement dans leurs poches alors nous nous décidons.


Fransesca offre deux pendentifs (croix des andes) aux enfants et, spontanément, en échange Émilie lui offre un petit collier fantaisie qu'elle avait. Fransesca est très émue et avec sa fille elles semblent trouver le bijou très beau. Finalement, Fransesca propose à Émilie de s'habiller comme elle. Émilie est ravie, elle qui louchait depuis le début de notre séjour sur les froufous colorés.


Moi, je ne résiste pas à l'occasion d'essayer le chapeau 'cup cake' traditionnel. Pas forcément une grande réussite, but it was worth the try :-)))


Et c'est déjà l'heure du départ...





Liam a emporté un snack pour la route :-))))

2 commentaires:

  1. C'est absolument incroyable l'ingéniosité des gens pour créer un habitat unique au monde! waw!
    et il m'a fait trop rire ton chum avec son idée de si t'aime pas ton voisin tu coupes le bout de paille qui te relie! :O)
    quels moments magiques pr les enfants, riches en apprentissages !
    becs de nous 4
    jo

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  2. Bonjour, avez-vous l'adresse email de félix pour réserver son ile pour une nuit ? :)

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